A revoir – Célébration de Noël à la Paroisse de Notre Dame de Vincennes

Messe du 24 décembre à ma Paroisse Notre Dame de Vincennes

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Revoir la messe de dimanche 22 décembre

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Ce dimanche la messe est célébrée pour tous et en particulier les familles et les enfants de la catéchèse. Il m’a semblé intéressant d’expliquer deux mots ou expressions qui apparaissent dans les textes bibliques de ce jour: Le berger et les brebis et « Amen, je vous le dis »…

LE BERGER ET LES BREBIS

Dans la Bible il est courant de présenter Dieu comme un berger : pourquoi ?
Parce que Dieu est celui qui conduit son peuple comme un berger conduit les brebis de son troupeau.
Dans l’Ancien Testament déjà cette image existe. Le roi d’Israël est souvent décrit comme un berger mais c’est pour mieux dire que le véritable berger représenté par le roi c’est Dieu. Il est dit aussi que quelquefois les rois sont de bons ou de mauvais bergers tandis que Dieu est un berger sur lequel on peut compter : il n’abandonne pas ses brebis et il les conduit sur le bon chemin. Le Psaume 22 le dit à sa façon : « Le Seigneur est mon berger rien ne saurait me manquer où tu me conduis. »
Dans le Nouveau Testament à deux reprises l’on voit Dieu qui est prêt à donner sa vie pour son troupeau (cf. Evangile de Jean au chapitre 10) qu’il ne peut pas abandonner. Et c’est bien ce qui s’est passé puisque Jésus a donné sa vie pour nous. Dans l’Evangile de Luc (chapitre 15) le berger part à la recherche de la brebis qui s’est écartée du troupeau et il la ramène au milieu des autres sur ses épaules.
Dans la scène que l’on appelle du « jugement dernier » (Matthieu 25) on voit Jésus assis sur un trône : il juge à la fois les Nations du Monde et chaque personne sur ce qu’elles ont pu faire pendant leur vie. Il commence par mettre les brebis à sa droite tout en repoussant à sa gauche les boucs. Dans les représentations de la Bible, les brebis sont toujours bien vues tandis que les boucs sont réputés mauvais. On voit dans la suite de ce fameux texte d’Evangile que les brebis se sont bien comportées leur vie durant à l’égard des autres en leur venant à l’aide tandis que les boucs se sont montrés indifférents à leur prochain. C’est d’ailleurs pourquoi les brebis entrent dans le Ciel (la vie éternelle) tandis que les boucs sont condamnés à l’Enfer (le châtiment éternel).

AMEN JE VOUS LE DIS

Nous connaissons bien le mot « amen ». C’est un mot très fréquent dans la Bible et qui ponctue toutes nos prières. Ainsi lorsque nous répondons à une prière dite par le prêtre à la messe, quand nous faisons sur nous-même le signe de la croix nous concluons ces prières ou ces gestes par le mot « Amen ». Amen est un mot qui vient de l’hébreu (la langue dans laquelle l’Ancien Testament a été écrit). Ce mot assez intraduisible en français vient d’une racine qui évoque un rocher, sa solidité. Quelquefois on le traduit en français : « Ainsi soit-il ». Si le mot Amen évoque la solidité d’un rocher c’est parce que Dieu est comme un rocher solide et tout ce qu’il nous dit est vrai, solide : on peut s’appuyer sur le Seigneur. On peut le croire parce que tout ce qu’Il dit est vrai. C’est pourquoi quand Jésus dans la scène du « Jugement dernier » dit « Amen je vous le dis… » Il est en train de nous dire une vérité, quelque chose de très important.

Ici, il nous dit que lorsque nous servons notre prochain en nous rendant attentif à lui, en l’aimant, en l’aidant, c’est le Seigneur lui-même que nous sommes en train de servir, d’aider et d’aimer.
Pensons-y lorsqu’à la fin d’une prière, quand nous faisons le signe de la croix ou quand nous communions nous disons : « Amen » !

Père Stéphane Aulard

Homélie de dimanche 15 novembre par Olivier Paulot, diacre.

N’avez-vous jamais entendu l’expression, « on a les chefs que l’on mérite ! » Cette parabole en est bien l’illustration. Car cet Evangile est très étonnant :  à la première lecture rapide de ce passage, pour moi qui suis banquier, j’ai cru que ce passage faisait l’éloge du capitalisme, de la course au rendement ! De plus, on y trouve une image de Dieu pour le moins curieuse : « un homme dur, qui moissonne là où il n’a pas semé. »  Mais en fait, ce dont il question, c’est la confiance. Car le maitre confie ses biens à trois serviteurs. Confier combien de fois ce verbe ou cette expression est-elle citée ? Oui, dans ce texte, tout se joue sur ce mal entendu, confiance et méfiance ! …Lire toute l’homélie de Dimanche 15 novembre

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NOTRE-DAME DE VINCENNES – HOMÉLIE DU 11 NOVEMBRE 2020

Lectures bibliques :Tite 3,1-7; Psaume 22 et Luc 17,11-19

Frères et sœurs présents dans cette église ou devant votre écran cette célébration, comme chaque année, a été demandée par le Souvenir français en hommage pour les soldats qui ont donné ou donnent encore leur vie et auxquels nous devons le respect : je pense bien sûr aux deux grandes guerres qui ont marqué notre pays sans oublier le Vietnam, la guerre d’Algérie et les interventions de la France sur plusieurs théâtres d’opération. Certaines sont encore en cours.

Nous avons un devoir de mémoire pour les soldats et toutes les victimes civiles. Nous devons aussi notre prière pour tous ceux qui reposent dans les ossuaires et les carrés militaires ou les cimetières de la France en ce mois de novembre 2020 qui vient de connaître encore des attentats qui nous touchent puisque même les établissements scolaires ou les églises peuvent être ciblés par les djihadistes déterminés à en découdre avec notre pays !

Nous n’oublions pas que le 11 novembre l’Eglise fête depuis toujours Saint Martin soldat de l’armée romaine dont on a retenu qu’il fut compatissant comme son maître Jésus Christ à l’égard d’un pauvre ; ce fut aussi un grand priant et un  évangélisateur de nos campagnes au 4ème siècle.

Les lectures de ce jour nous invitent à trois attitudes me semble-t-il et cela  doit nous inspirer en ces temps de pandémie :

  • l’obéissance aux autorités,
  • La miséricorde,
  • L’action de grâce.

L’extrait de la lettre à Tite (Tite 3,1-7) aborde en effet un point qui fait partie de la doctrine de l’Eglise : l’obéissance aux autorités. L’Eglise a toujours reconnu cette autorité des pouvoirs publics tout en rappelant que l’autorité de Dieu et l’obéissance qui lui est due se doivent aussi d’être accueillies. Il y a là un savant équilibre qui fonde l’attitude chrétienne. La loyauté des chrétiens qui vivent au milieu des autres qui ne partagent pas toujours notre foi. Nous n’obéissons pas de manière servile mais avec « bienveillance, sagesse, douceur et non-violence », selon les mots de Saint Paul. Car nous suivons notre maître, le Christ qui fut ainsi. C’est sans doute pour cela que Saint Martin garda une partie de son manteau qui exprimait son état militaire et cela ne l’empêcha pas de venir au secours d’un pauvre hère qui avait froid.

Pourquoi faisons-nous cela ? C’est parce que la miséricorde, c’est-à-dire le grand amour dont Dieu nous a aimés le premier à travers la venue de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur s’est manifestée à notre égard et nous a enveloppés  pour toujours de la présence de Dieu. C’est ce que le pape Benoît XV voulut rappeler aux nations officiellement chrétiennes au moment du premier conflit mondial. Nos ancêtres n’étaient pas prêts à entendre ce cri évangélique appelant à la paix et à la réconciliation. Oui, nous devons obéir, mais nous devons écouter Dieu et la parole évangélique. Et les soldats chrétiens comme les autorités publiques lorsque des chrétiens se trouvent en leur sein doivent trouver absolument le juste milieu pour éviter de s’enfoncer dans la violence qui se déchaîne. Et lorsqu’elle est là et que l’on ne peut plus l’arrêter il est encore temps de poser des actes de miséricorde, des œuvres de miséricorde qui au-delà des horreurs demeureront comme un signe de la présence de Dieu, comme un appel à la réconciliation ! L’Europe en son temps a réussi à se réconcilier grâce notamment au Général de Gaulle. D’autres défis nous sont lancés aujourd’hui et il importe que les chrétiens de manière déterminée annoncent la parole de réconciliation contre vents et marées tout en prenant des positions responsables voire combattantes.

L’action de grâce : j’observe que dans le passage d’Evangile d’aujourd’hui le lépreux guéri qui est allé voir l’autorité religieuse de son temps (les prêtres juifs) revint ensuite à la rencontre de Jésus : il est guéri et Jésus ne l’avait pas invité à revenir. Il revient au Christ et nous montre que sa guérison sera complète lorsqu’elle aura accédé à l‘action de grâce. Il a obéi aux prescriptions religieuses comme nous devons obéir aux prescriptions des autorités civiles et religieuses mais il nous faut aller jusqu’à l’action de grâce qui se dit en grec eucharistie… (cf. Luc 17,16) N’est-ce pas là le signe que la guérison complète s’épanouit lorsqu’elle rend gloire et grâce à Dieu le maître de la vie humaine, de la vie du monde de qui vient toute grâce et tout bien ? Il nous faut avoir foi en cette gloire de Dieu qui s’est manifestée dans la grâce que Dieu nous fait : la rencontre de Jésus Christ.

Un aumônier militaire est avec nous ce matin : il manifeste la présence de Dieu au milieu de nos soldats engagés dans des combats difficiles pour que la liberté des hommes soit garantie et que le fanatisme qui asservit n’ait pas le dernier mot. Nous prions avec les aumôniers militaires qui sont au coude à coude avec ces hommes et ces femmes militaires, policiers, pompiers  en France et sur les théâtres d’opérations militaires actuels.

Frères et sœurs en ce 11 novembre 2020 si particulier puisque les cérémonies religieuses et civiles sont confinées, réfléchissons à notre devoir d’obéissance, à notre disponibilité à accueillir la miséricorde du Seigneur et entrons toujours plus dans l’offrande de Jésus Christ que nous célébrons sur cet autel  Là est notre salut, là est notre espérance, là est notre devoir de chrétien aussi.

Amen.

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Homélie du Père Carlos

Très chers amis, mes frères et sœurs en Christ,

Les lectures de ce dimanche veulent nous stimuler dans notre attente du Seigneur. Les derniers dimanches du temps ordinaire rejoignent et préparent le temps de l’avent qui est toujours trop court. Dès lors, sans tarder, la Parole de Dieu nous invite à la vigilance active car nous ne savons pas la date de cette venue du Christ en gloire. Mais ce qui importe réellement, ce n’est pas de savoir quand le Seigneur viendra, mais de savoir si nous serons prêts à l’accueillir. Et si nous sommes prêts à l’accueillir, qu’importe qu’il vienne demain ou après-demain, nous serons là en tenue de service.

Mais cette incertitude du moment où le Christ viendra peut entraîner chez nous différentes attitudes, c’est pourquoi la liturgie de ce jour veut nous indiquer la meilleure voie pour ne pas manquer le rendez-vous : nous sommes invités à une vigilance active et confiante et non à une inquiétude peureuse et paralysante. Ce que saint Paul traduit en disant : « ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres ».

En effet, dans l’attente du Seigneur, il ne s’agit pas seulement de rester actif, de s’occuper, mais d’être prêt à recevoir, à accueillir pour une rencontre d’amour. Aujourd’hui , le Seigneur nous rappelle que nous devons être toujours vigilants et préparés pour notre rencontre avec Lui. A minuit, à n’importe quel moment, on peut sonner à notre porte pour nous inviter à recevoir le Seigneur. De ce fait « vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Mt 25,13).

L’appel à la vigilance, à garder la mémoire du Seigneur dans l’attente de son retour glorieux, cet appel n’est pas une invitation à nous torturer l’esprit et à nous laisser envahir par l’insécurité du temps ou les menaces. Car tout cela ne produira aucun bon fruit. Si nous l’attendons, sans connaître de date pour sa venue glorieuse, c’est un espace ouvert à notre liberté et à notre responsabilité pour faire fructifier nos dons, pour préparer les festivités et la venue du Royaume.

Être vigilants donc ne veut pas dire vivre dans la crainte et dans l’angoisse. Cela veut dire vivre avec responsabilité notre vie d’enfants de Dieu, notre vie de foi, d’espérance et de charité. Le Seigneur attend continuellement notre réponse de foi et d’amour, constants et patients, au milieu de nos occupations et préoccupations de tous les jours qui tissent notre avenir.

Et cette réponse nous seuls pouvons la donner. Personne ne peut la donner à notre place. C’est cela qui signifie la réponse négative de filles prudentes aux filles insensées quand celles-ci leur demandent de leur céder un peu de leur huile de réserve : « Allez plutôt vous en procurer chez les marchands » (Mt 25,9). Ainsi notre réponse au Seigneur est personnelle et non-transférable.

Les textes de la liturgie de ce jour sont un rappel que la lampe de notre cœur doit s’alimenter à Dieu pour ne pas risquer de s’éteindre, que Dieu se laisse trouver par ceux qui le cherchent, et que la rencontre finale est faite de bonheur.

Dans l’extrait d’évangile, l’époux (Dieu) tardait.  Avec le retard vient le danger de se laisser aller. Nous voilà guettés par la routine et nous nous endormons. Jésus nous demande donc de cultiver sans relâche notre espérance et de ne pas attendre passivement son retour. Nous devons vaincre le sommeil, l’apesanteur de la nuit de la foi, en faisant de nos journées une recherche de la vraie sagesse, en alimentant en huile dans notre lampe. Mais de quoi est faite cette huile ? L’huile est faite d’amour et de vigilance, de persévérance et de tolérance, de confiance et d’espérance. C’est toute notre foi !

La nécessité de veiller, d’être attentifs n’est pas là simplement pour nous empêcher de dormir, mais pour nous faire grandir et avancer sur le chemin du royaume de Dieu. À notre monde qui semble vivre une nuit aux lumières du jour incertaines ; à notre monde assoupi, appesanti par tant de drames, d’incroyables souffrances, qui manque de l’huile de l’espérance qui nous tient en état d’éveil, nous avons mission d’être cette lampe allumée, pleine et débordante de l’huile de l’amour. Nous avons mission de regarder le monde avec une telle profondeur, une telle passion afin qu’il ne s’assoupisse pas. Personne ne peut faire cela à la place de l’autre. Personne ne peut vivre cette vie sans sortir de ses préoccupations qui consomment beaucoup d’huile et qui tuent à petit feu notre proximité avec Dieu.

Nous avons de l’huile en réserve si la Parole nous fait porter des fruits de justice et de bonté. Nous n’avons pas d’huile et la lampe s’éteint lorsque la Parole de Dieu est restée lettre morte. Alors notre vie n’est qu’en apparence une vie croyante, car elle ne porte aucun fruit. L’huile relève de notre responsabilité personnelle ; c’est elle qui éclaire notre lampe et qui éclaire les autres. Comme Église, comme chrétiens, que faisons-nous ? La Sagesse est l’image de la bonté de Dieu. Jésus ressuscité vient à notre rencontre à travers les femmes et les hommes d’aujourd’hui. Établissons avec les autres des relations d’amour fraternel. Travaillons avec eux à rétablir la justice. Partageons avec eux notre espérance. Ayons le désir profond de rencontrer Jésus ressuscité et de le vivre pleinement et éternellement. Veiller signifie vivre les yeux ouverts et attentifs.  Avoir le cœur en éveil, c’est être perpétuellement vigilant à aimer Dieu et tout prochain.

Notre oui à Dieu en est un de chaque instant. Devenir Évangile, répandre l’huile de l’amour de Dieu exige un réajustement permanent. N’attendons pas le lendemain pour allumer notre lampe d’amour pour Dieu. Carpe Diem ! Il faut vivre chaque seconde de notre vie avec toute la passion qu’un chrétien doit avoir pour son Seigneur. C’est un dicton bien connu, mais qui nous ferait du bien de nous le rappeler : « Vit chaque jour de ta vie comme s’il était le premier de ton existence, comme s’il était le seul jour de ta vie, comme s’il était le dernier jour de ta vie ». Un appel, très réaliste, à la conversion nécessaire et raisonnable que nous devons réaliser maintenant, dans l’ aujourd’hui de notre vie. Amen.

                                           Père Carlos PONTES.

Revoir la messe filmée du samedi 6 juin 2020

Edito par le Père Serge ODJOUSSOU

Dieu Unique en trois Personnes.

Nous fêtons ce dimanche la Sainte Trinité, et le hasard des calendriers fait que cette année, nous célébrons en ce même jour, la fête des Mères. Puisqu’une telle coïncidence se présente, ne manquons pas l’occasion de tourner nos regards vers les auteurs de la vie. Nous avons reçu la vie biologique de nos parents et des liens d’amour nous unissent indéniablement à eux. Dans ce don de la vie, notre mère a joué un rôle merveilleux et nous pouvons lui rendre hommage en ce jour de fête.
Mais n’oublions pas que la vie est aussi un don d’amour de Dieu. Et puisque l’Amour, qui est le nom même de Dieu ne se manifeste sans une pluralité de personnes, L’Eglise nous invite à célébrer la Fête de la Sainte Trinité qui nous plonge davantage au cœur de ce mystère de notre Foi : Dieu, tout en demeurant « L’Unique », entre en relation avec nous en tant qu’IL est Père, Fils et Esprit. Avouons qu’il n’est pas toujours facile d’entrer dans la compréhension d’un tel mystère. Pourtant chacune et chacun d’entre nous, le perçoit avec sa propre sensibilité, sa propre expérience. Bien souvent, nous cherchons à comprendre le pourquoi des choses avant de poser tout acte de Foi ; ici nous sommes invités plutôt à poser l’Acte de Foi et nous comprendrons tout, en laissant la Trinité Elle-même se dévoiler à notre intelligence et à notre cœur.
Le mystère de la Sainte Trinité se révèle pleinement dans la lecture et l’écoute assidue des évangiles qui présentent Jésus toujours tourné vers le Père animé par leur Esprit commun. Notre Credo est bâti sur cette alliance trinitaire et le Baptême que nous recevons est donné au nom de cette même Trinité : « Allez ! De toutes les Nations faites des disciples ; baptisez-les au Nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. »

Chers frères et sœurs, nous sommes invités en ce dimanche de la Sainte Trinité à nous plonger dans ce mystère qui nous dépasse de partout. A la suite de Jésus, orientons notre vie vers le Père, par le Fils et dans l’Esprit.

Père Serge ODJOUSSOU

Revoir la messe de samedi 30 mai 2020 

L’homélie du Père Stéphane Aulard – NOTRE-DAME DE VINCENNES – PENTECÔTE 2020

Chers frères et sœurs,

  1. Quelle joie de vous retrouver ici aujourd’hui pour la fête de la Pentecôte car la Pentecôte c’est la fête qui célèbre la venue du Saint-Esprit sur les apôtres, mais j’ai coutume de dire que c’est aussi l’acte de naissance de l’Eglise.
    Or, nous venons de vivre près de neuf semaines de confinement et je suis certain que pour beaucoup d’entre vous ce fut une épreuve, une source d’angoisse, parfois un grand moment de solitude surtout si vous êtes déjà seuls habituellement.
    Tout s’est arrêté du jour au lendemain : les rues si commerçantes de notre ville se sont vidées, des queues devant les magasins d’alimentation se sont formé rappelant aux plus anciens peut-être des queues d’une autre époque que vous pensiez ne jamais revoir.
    Pour les gens de ma génération née dix ans après la fin de la deuxième Guerre mondiale c’était une chose impensable car nous avons été tellement préservés du manque de liberté d’aller et venir à notre guise que l’effet de sidération fut incroyable chez beaucoup d’entre nous.
    Je crois pouvoir dire que pour nous les prêtres de Notre- Dame de Vincennes ce fut un temps qui nous a permis de nous rencontrer encore plus fraternellement puisque nous avons vécu cette retraite forcée ensemble nous essayant à prier avec vous et pour vous et nous retrouvant jour après jour pour déjeuner ensemble et échanger en profondeur.
    Nous avons en somme tous vécu comme un double carême…, ce qui n’est pas normal bien sûr !
  2. Pourtant en pensant à ce que la fête de Pentecôte représente on peut dire que cela commence bien par un enfermement (lisez mon éditorial). Bien souvent on n’en parle guère parce que l’on préfère bien sûr le dynamisme de la Pentecôte : l’enthousiasme (littéralement en grec le fait d’être rempli de Dieu) des apôtres, la longue liste des peuples du monde du 1er siècle autour de la Méditerranée rassemblés pour la Pentecôte juive à Jérusalem et qui se trouvent touchés par une sorte de contamination que l’on pourrait qualifier de « virale » : celle du Saint Esprit !
    Oui, au commencement, il y a le confinement comme au commencement de la Création dans le livre de la Genèse il y a le « tohu bohu » expression biblique intraduisible mais qui signifie quelque chose comme l’indifférenciation, le non organisé (on ne peut pas alors parler de désorganisation). Certes, notre confinement a été ordonné par nos gouvernants mais l’effet ressenti fut que les rouages de notre civilisation occidentale sans cesse en mouvement ne fonctionnaient plus. Et, il en fut de même pour notre vie spirituelle qui, contrairement à ce que certains ont pu dire, ne passe pas que par le recueillement individuel au fond de sa chambre mais bien par le rassemblement des croyants qui forment l’Eglise laquelle n’est rien d’autre qu’un rassemblement, le rassemblement du Corps du Christ dont Il est la tête : vous connaissez bien cette image si bien décrite dans la deuxième lecture de ce jour extraite de la première lettre de Saint Paul aux Corinthiens (1 Co 12,3-7.12-13) !
    Après un tel désert, la Pentecôte est donc la bienvenue et vos visages de chair qui ont succédé aux photos de vos visages nous sont infiniment plus précieux !
  3. Ce qui me frappe aussi comme chaque année dans le récit de la Pentecôte au livre des Actes des Apôtres (Ac 2,1-11) c’est la puissance de l’Esprit Saint comparé à la fois à la tempête (le vent) et au feu, à la lave d’un volcan (les langues de feu). Ceci rappelle bien évidemment ce qui arriva lorsque Moïse reçut au sommet du Sinaï les tables de la Loi (cf. Exode 19,16-18). Il y a, frères et sœurs, une violence de l’Esprit Saint. Nous n’aimons pas toujours ce mot qui nous semble trop fort dans notre culture du « soft » (doux) pourtant si violente mais souvent de manière subtile. L’Esprit Saint n’est pas doucereux car c’est le souffle vital, la vie de Dieu en nous. Songeons-y et c’est là-dessus que j’aimerais attirer votre attention : la vie de Dieu Esprit Saint demeure en nous car c’est elle l’âme de la Création. La vie de Dieu comme l’haleine qui passe de nos poumons jusqu’à nos lèvres et dont il faudrait se méfier nous déclare vivants. La buée qui vient sur nos verres de lunettes quand nous portons un masque c’est l’haleine de vie et, même contaminée, elle mérite le respect et elle redeviendra chaleureuse. Pensons quelques instants à ceux qui sont partis et dont les familles n’ont pas pu recueillir le dernier souffle : soyons en communion avec eux car ils sont maintenant dans les mains de notre Père Créateur qui a déjà relevé Jésus son Fils d’entre les morts et qui sait purifier toute vie marquée par les limites et le péché pour que tous vivent à jamais dans sa grande miséricorde !
    J’aimerais enfin ajouter ceci et, croyez-le, ce n’est pas un petit détail :
    je remercie celles et ceux qui ont pris soin des familles endeuillées en leur parlant au téléphone et en les accueillant lors des célébrations nombreuses que nous avons eues comme un peu partout dans notre église.
    Je remercie celles et ceux qui ont pris soin en leur demandant des nouvelles des isolés, des malades et des personnes âgées que nous ne pouvions pas visiter comme nous aurions tellement aimé le faire. Il y a eu là une épreuve que nous ne voudrions à aucun prix revivre.
    Je remercie celles et ceux qui se sont préoccupés de nos jeunes et de nos enfants en leur offrant ainsi qu’à leurs familles de la catéchèse et de la réflexion.
    Je vous remercie tous d’avoir continué de prier en écoutant nos homélies et en suivant les messes captées en vidéo, en venant vous recueillir et prier dans cette église qui est restée grande ouverte tous les jours. Frères et sœurs je suis chargé de vous dire que toutes ces initiatives furent des cadeaux de l’Esprit Saint car Dieu n’est pas absent de nos vies même quand c’est dur, même quand c’est inédit, même quand c’est inimaginable !
    Dans ma vie de prêtre combien de fois ai-je déjà remarqué depuis près de 34 ans que c’est dans les épreuves non choisies mais vécues intensément que l’être humain se révèle grand et habité profondément par Celui qui irrigue nos existences : l’Esprit du Père et du Fils qui nous empêche de sombrer dans la désespérance laquelle serait sans doute la plus grande victoire de Satan.

Et maintenant alors… ?
Avec prudence et détermination reformons le Corps visible du Christ où tous ont leur place sans exception. Comment ? En participant à la communion au Corps sacramentel du Christ que nous viendrons- les prêtres- vous porter tout à l’heure. Rendus forts par cette nourriture sainte nous pourrons rejoindre nos frères et sœurs sans peur et rayonner les fruits de l’Esprit saint dont notre monde a besoin : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ». (cf. Galates 5,22).
Voilà ce que le Christ ressuscité demande aux apôtres que vous êtes : porter la paix et la miséricorde du Dieu vivant à vos frères et sœurs en humanité. Voilà ce que notre génération –avec la grâce de l’Esprit Saint- a comme mission (cf. Jean 20,21-23). Il en a d’ailleurs toujours été ainsi depuis le début de l’Eglise.
Amen.

Père Stéphane AULARD

Revoir la messe du dimanche 24 mai 

  • Edito par le Diacre Olivier PAULOT

Entre l’Ascension et la Pentecôte, ce qui est arrivé aux disciples de Jésus, avec Marie la mère de Jésus, dans le passage des actes des Apôtres (Ac 1 12-14), nous arrive aussi.

Eux ils étaient dans l’attente d’un signal de départ pour accomplir à leur tour la mission à laquelle Jésus les avait préparés. Ils avaient déjà la foi soutenue par le souvenir de ce qu’ils avaient vécu au contact de leur maître. Ils avaient appris comment entretenir la foi par la prière. Mais, il leur manquait la force de l’Esprit de Jésus. Il leur manquait le courage pour annoncer et témoigner de la présence de Dieu dans leurs vies. Ils se sont donc réunis au Cénacle, dans la même pièce où ils avaient pris le dernier repas avec Jésus. Dans un endroit plein de souvenirs. Leur prière pouvait être d’autant plus nourrie qu’elle se déroulait dans cet endroit.

Qu’est-ce à dire pour nous ? Nous sommes souvent dans l’attente, de toutes sortes, d’un futur meilleur, de pouvoir participer à la messe. Mais aussi en attente d’une solution à nos problèmes…Comment attendons-nous ? Quelle place faisons-nous à la prière ? Est-ce que nous prions seulement quand cela va mal ?

Vous remarquerez que les disciples sont réunis autour de la Vierge Marie. Comme nous, dans notre vie, nous pouvons nous appuyer sur elle. C’est aussi ce qu’a fait le Pape Pie VII, au XIXème siècle qui fut violemment arraché du siège apostolique de Pierre. Une fois rétabli sur le trône pontifical il attribua son retour à la puissante intercession de la Très Sainte Vierge qu’il avait continuellement invoquée, priant tous les fidèles de se tourner vers Elle avec une amoureuse confiance. Il institua une fête solennelle en l’honneur de la Vierge secourable sous le titre de Notre-Dame Auxiliatrice, qu’il fixa au 24 Mai, Cette fête ne figure plus au calendrier liturgique actuel mais , le concile Vatican II confirme le titre marial d’Auxiliatrice dans sa Constitution ‘Lumen Gentium’: « Aussi la bienheureuse Vierge est-elle invoquée dans l’Église sous les titres d’Avocate, d’Auxiliatrice, d’Aide et de Médiatrice. Tout cela doit pourtant s’entendre de manière qu’on n’enlève ni n’ajoute rien à la dignité et à l’action du Christ, seul Médiateur » (N°62).

Alors avec Marie, nous voulons prier, nous voulons entrer en conversation avec Dieu. Nous voulons être comme les apôtres autour de Marie : un seul corps ! Cela signifie que l’on se connaît les uns les autres : s’il vous manque un membre de ce corps, un doigt par exemple, il vous manque vraiment quelque chose. Chacun de nous est nécessaire et indispensable. Alors là, aujourd’hui, on ne peut pas encore se retrouver tous ensemble. Mais, en fait, dans le corps et dans le cœur de l’Église, s’il manque l’un d’entre nous, toute l’Église pleure.

Alors pour faire corps aujourd’hui, retrouvons-nous, comme les disciples, avec Marie et prions les uns pour les autres, pour nos communautés et pour le monde ! Vous pouvez retrouver toutes les propositions de prières mariales sur le site Internet de la paroisse.

Et nous serons alors pleinement unis au Christ par la prière avec Marie.

Olivier PAULOT – Diacre permanent

Revoir la messe du jeudi de l’Ascension

Edito par l’Abbé Vincent Schlatter de Pomphily

Chers amis,

Le mois de mai est consacré à une dévotion particulière envers la Vierge Marie, selon une tradition catholique, on l’appelle le « mois de Marie », il s’ouvre par la fête de St Joseph l’époux de la Vierge, il comporte en son sein la mémoire des apparitions de Notre-Dame à Fatima et il se termine, le 31, par la fête de la Visitation de la Vierge Marie à sainte Elisabeth.
Le « mois de Marie » qui est le plus ancien de ces mois consacrés, vit le jour à Rome, peut-être autour du collège romain des Jésuites, d’où il se diffusa dans les Etats Pontificaux, puis dans le reste de l’Italie et enfin dans tout le monde catholique. La promotion du « mois de Marie » doit beaucoup aux Jésuites, singulièrement au P. Jacolet qui publia le « Mensis Marianus » à Dillingen en 1724. Le principe est simple, il s’agit de méditer seulement la vie, les vertus et les privilèges de la Sainte Vierge et de s’en inspirer pour sanctifier la vie quotidienne en pratiquant chaque jour une vertu. Ainsi, chaque jour du mois du mai, les fidèles méditent une vérité de la vie chrétienne en fonction de laquelle ils s’imposent une pratique particulière, puis font une invocation et chantent un cantique à Marie. Les Jésuites n’ont fait que codifier des pratiques antérieures et, surtout, en souligner l’élaboration familiale. Ils recommandaient que, la veille du premier mai, dans chaque appartement, on dressât un autel à Marie, orné de fleurs et de lumières, devant quoi, chaque jour du mois, la famille se réunirait pour réciter quelques prières en l’honneur de la Sainte-Vierge avant de tirer au sort un billet qui indiquerait la vertu à pratiquer le lendemain. (Au XIII° siècle, le roi de Castille, Alphonse X le Sage (1239-1284), avait déjà associé dans un de ses chants la beauté de Marie et le mois de mai ; au siècle suivant, le bienheureux dominicain Henri Suso avait, durant l’époque des fleurs, l’habitude de tresser des couronnes pour les offrir, au premier jour de mai, à la Vierge, saint Philippe Néri exhortait déjà les jeunes gens à manifester un culte particulier à Marie pendant le mois de mai où il réunissait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge pour lui offrir, avec les fleurs du printemps, les vertus qu’il avait fait éclore dans leurs jeunes âmes.
Quand on prie Marie, on s’adresse à elle afin qu’elle porte nos prières à Dieu. « Ad Deum per Mariam », ce qui signifie « A Dieu par Marie ». La vraie dévotion à Marie est un chemin sûr qui mène à Dieu. La Vierge Marie est le modèle de toute sainteté, c’est à dire le modèle de notre relation à Jésus et donc à Dieu, et notre modèle pour vivre selon les plans de Dieu. Rien d’extraordinaire dans sa vie, tout paraît normal… Mais non ! L’ordinaire devient extraordinaire. Sa vie simple est un lieu de contemplation et de communion avec Dieu. Marie devient un pont, un canal entre Dieu et les hommes. Elle prie avec nous et pour nous. La vie de Marie n’a pas été épargnée elle a connu la souffrance et la croix… elle peut donc comprendre nos épreuves et nous donner la force de nous tenir debout comme elle au pied de la Croix, d’être fidèles, de poursuivre le chemin soutenu par notre foi !
Venons donc, chers amis, souvent à ses pieds comme nous y a invité le pape François, prions le chapelet, seul et en famille, elle est maitresse de vie spirituelle, elle nous fera avancer sous son manteau protecteur vers Jésus, que ce mois de mai soit propice à faire éclore en nous des fleurs spirituelles, toutes ces vertus qui lui plaisent tant, que nous pourrons offrir à Notre Mère du Ciel !
« L’amour que tu voueras à notre Mère soufflera sur la braise des vertus enfouies sous la cendre de ta tiédeur et en fera jaillir la flamme vive. » « Marie, modèle de prière. — Vois comme elle prie son Fils, à Cana ; et comme elle insiste, sans se décourager, avec persévérance. — Et comme elle réussit.— Prends exemple sur elle. » (Saint Josémaria)

Abbé Vincent Schlatter de Pomphily

Revoir la messe du dimanche 17 mai 2020

Edito : ’Du confinement au dé-confinement ‘’

Chers frères et sœurs, tout au long de ces dernières semaines, la plupart de nos activités ont été mises en veilleuse. Cependant, au niveau notre paroisse, bien des initiatives ont été prises par plusieurs d’entre vous pour que nous restions unis par les moyens de communication. Un grand merci pour toutes ces initiatives qui nous maintiennent en communion spirituelle les uns avec les autres. L’idéal de l’Eglise est toujours de célébrer les Sacrements en présence du Peuple de Dieu réuni. Il est vrai qu’en cette période, nous devons vivre notre communion par divers moyens numériques tout en espérant ne pas rester plus longtemps dans la virtualité des sacrements. En ce temps où le virtuel nous nourrit dans une situation exceptionnelle, et où nous ne pouvons pas faire autrement, ne perdons pas de vue que l’Eglise, le Peuple de Dieu, les Sacrements sont concrets. Seulement, pour l’heure, avec les moyens de bords, nous formons l’Eglise en situation difficile dans l’Espérance de jours meilleurs, où nous pourrons de nouveau nous rassembler, être ensemble pour célébrer la Parole de Dieu, partager le Pain eucharistique, vivre la proximité avec le Christ, vivre l’expérience des disciples d’Emmaüs . L’Eprit-Saint promis par Jésus à son Eglise, est bien présent et agissant dans le cœur de chacun d’entre nous même aux heures de crise et de difficultés ; Et Il n’y a pas de réalités humaines qui ne puissent être transformées, purifiées, affinées par la force de ‘’l’Esprit-Saint qui poursuit son œuvre dans le monde et achève toute sanctification’’ (cf. Prière eucharistique N°IV). Déjà, nos autorités politiques, tout en nous invitant à rester prudents, envisagent la réouverture des écoles et de certains commerces, ce qui veut dire plus de liberté pour commencer à nous retrouver. Soyons en action de grâce. En Jésus, l’Esprit-Saint nous redit aujourd’hui encore/ « confiance, j’ai vaincu le monde ».

Père Serge ODJOUSSOU

Revoir la messe du dimanche 10 mai 2020

Edito : QUE VOTRE CŒUR NE SOIT PAS BOULEVERSÉ !

Pas facile en ce moment de ne pas être bouleversé avec « tout ce qui arrive » comme on dit !
C’est vrai que tous nos repères habituels sont bousculés :
On ne se déplace plus guère et si c’est le cas c’est pour des raisons précises et limitées…
On ne rencontre plus sa famille, ses amis pour travailler ou pour joue…
On ne vient plus au sport, à la musique, au caté…
On travaille avec son ordinateur alors que d’habitude on nous demande un peu de le lâcher…, ce qu’il faut sans doute encore faire actuellement !
En famille, on est tout le temps ensemble lors que d’habitude ce n’est pas le cas : pas assez ce n’est pas drôle ; tout le temps ce n’est pas toujours facile !
Je pourrais continuer la liste… Vous le ferez mais n’y passez pas trop de temps au risque d’avoir l’impression que rien ne va alors qu’à y regarder de près vous verrez qu’il y a aussi de bien belles choses qui se vivent aussi !
Je vous écris comme les apôtres au tout début de l’Eglise écrivaient aux chrétiens qu’ils avaient rencontrés et qui commençaient à constituer de petites communautés. Pourquoi leur écrivaient-ils ?
Pour les consoler s’il y avait des persécutions,
Pour les encourager à être fidèles dans leur foi toute nouvelle en Jésus ressuscité,
Pour les inviter à adopter tel ou tel comportement qui corresponde vraiment à ce que doit être un ami du Seigneur.
Pierre, Paul, Jean et tous les autres faisaient cela d’abord parce que Jésus l’avait fait avant eux. C’est ce que nous lisons dans l’évangile d’aujourd’hui où l’on voit les apôtres près de Jésus à l’écouter alors qu’Il va bientôt être arrêté et entrer dans sa passion qui le mènera à sa mort.
Jésus console, encourage et invite ses apôtres à aller plus loin dans la qualité de leur foi !
Ne soyez pas bouleversés ; au contraire approfondissez votre foi en moi comme vous croyez déjà en Dieu.
Appuyez-vous sur ma manière de vivre et d’être proche de Dieu mon Père et votre Père moi qui suis le Fils unique et qui vous invite à entrer dans la grande intimité de Dieu.
Croyez en moi et croyez en vous, soyez frères et sœurs et vous poursuivrez ce que j’ai commencé à faire dans ce monde pour le remettre à l’endroit : agissez de telle sorte qu’en vous voyant l’on puisse entrevoir Dieu à l’action !
Bref, ne soyez pas bouleversés à l’excès, « même s’il y a malgré tout de quoi » en ce moment !
Entrez plutôt dans le grand bouleversement que Jésus a déjà opéré il y a 2000 ans et qui a déjà traversé épidémies, guerres, troubles et persécutions de toutes sortes. Ce bouleversement a pour noms :
Joie profonde, espérance plus forte que tout désespoir, lumière dans les ténèbres, amour de Dieu et amour des frères !

Père Stéphane AULARD

Lire l’HOMELIE DU CINQUIEME DIMANCHE DE PÂQUES A 10 05 2020 par le Père Stéphane Aulard

 

Revoir la messe de dimanche 3 mai 2020 en direct de la paroisse de Notre Dame de Vincennes

Edito par le Père Jean-Marie Soro

« Je suis le bon pasteur »

Aujourd’hui Jésus nous dit: « Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11). Commentant cette affirmation, saint Thomas d’Aquin écrit qu’il « est évident que le titre de « pasteur » convient au Christ, car de même qu’un berger conduit le troupeau au pâturage, de même le Christ restaure les fidèles par un aliment spirituel: son corps et son sang ». Tout a commencé avec l’Incarnation, et Jésus l’a fait durant toute sa vie en le parachevant par sa mort rédemptrice et sa résurrection. Après celle-ci, il confia cette charge à Pierre, aux Apôtres et à l’Église jusqu’à la fin des temps.

À travers les pasteurs, le Christ communique sa Parole, distribue sa grâce dans les sacrements et conduit le troupeau vers le Royaume: Il se donne Lui-même comme nourriture dans le sacrement de l’Eucharistie, Il enseigne la Parole de Dieu et son Magistère, il guide avec sollicitude son Peuple. Jésus a obtenu pour son Église des pasteurs selon son cœur, c’est-à-dire des hommes qui, se revêtant de Lui par le sacrement de l’Ordre, donnent leur vie pour ses brebis, dans la charité pastorale, un humble esprit de service, dans la douceur, la patience et la force. Saint Augustin parlait souvent de cette exigeante responsabilité du pasteur: « Cette charge de pasteur me préoccupe (…), mais quand je crains ce que je suis pour vous, le fait d’être parmi vous me console (…). Je suis évêque pour vous, je suis chrétien avec vous ».
Et nous, chrétiens, œuvrons à l’appui de nos pasteurs, prions pour eux, aimons-les. Soyons aussi les pasteurs de nos frères, en les enrichissant de la grâce et de la doctrine que nous avons reçues, en partageant leurs préoccupations et leurs joies, en les aidant de tout notre cœur. Dépensons-nous au profit de tous ceux qui nous entourent dans la famille, la vie sociale et professionnelle, jusqu’à donner notre vie pour tous avec l’esprit même du Christ, qui est venu au monde « non pour être servi, mais pour servir » (Mt 20,28).

Jésus est particulièrement sensible à ces foules qui sont à la recherche d’un vrai guide : « Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. » (Mt 9, 36) Il y a chez tous les hommes, un besoin universel du Bon Pasteur, que saint Clément d’Alexandrie a voulu souligner :
« La nature humaine tout entière a besoin de ses innombrables et divins secours. Sans lui nos péchés demeurent en nous, nous oppriment et nous condamnent ; avec lui nous sommes séparés de la paille et nous devenons le pur froment qui remplit les greniers célestes. Il tient le van dans sa main, et il nettoiera son aire ; il amassera son froment dans le grenier, et il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteindra point. Voulez-vous comprendre et sentir toute la sagesse avec laquelle le divin pasteur, le Pédagogue tout-puissant, le Verbe paternel, nous instruit et nous dirige, réfléchissez à l’allégorie sous laquelle il se présente à nous, disant de lui-même qu’il est le pasteur des brebis ; c’est-à-dire le Pédagogue des enfants ».
Plus proche de nous culturellement, Victor Hugo a bien senti et exprimé comment Dieu écoute cette nécessité humaine, et se fait Bon Pasteur pour se pencher – aujourd’hui encore – sur nos misères :
« Hé bien ! Il est quelqu’un dans ce monde où nous sommes
Qui tout le jour aussi marche parmi les hommes,
Servant et consolant, à toute heure, en tout lieu,
Un bon pasteur qui suit sa brebis égarée,
Un pèlerin qui va de contrée en contrée.
Ce passant, ce pasteur, ce pèlerin, c’est Dieu ! » Victor Hugo, Les feuilles d’automne (1831), XXXVII La prière pour tous, VI (édition Hauman, p. 171).

Père Jean- Marie SORO

Des nouvelles données… ,  Des nouvelles reçues…
En ce troisième dimanche de Pâques, nous entendons dans la liturgie de la messe le fameux passage des pèlerins d’Emmaüs (Luc 24,13-35).
Le texte est célèbre parce qu’il a fait l’objet dans l’art occidental de bien des représentations anciennes et aussi modernes.
Nous l’aimons parce que nous y découvrons dans le cheminement des compagnons d’Emmaüs une image de notre propre cheminement humain. Emmaüs la fameuse association créée par l’Abbé Pierre s’appelait dans ses début les « Compagnons d’Emmaüs » parce que ces deux hommes qui fuient Jérusalem après la mort de Jésus et arrivent près du village d’Emmaüs ont rencontré Jésus sur la route… Mais, il s’agit de Jésus ressuscité et ils ne le reconnaissent pas parce qu’ils sont tout occupés à « broyer du noir » et ne voit pas la lumière radieuse qui nimbe le visage du Ressuscité, Jésus lui-même.
Ils sont donc occupés à se parler des événements malheureux arrivés à Jérusalem et pleurent sur la perte de cet homme qu’ils avaient admiré sans reconnaître qu’il se rend présent par sa résurrection à leur peine. Il les écoute patiemment et étapes par étapes jusqu’à ce geste du pain partagé lorsqu’ils s’arrêtent pour se restaurer, ils ne l’ont pas découvert.
Je vous raconte brièvement les « Pèlerins d’Emmaüs » parce qu’il m’est venu à l’esprit qu’en ce temps de confinement, de souffrance, de maladie et de deuil pour beaucoup nous aussi nous pouvons comme les compagnons d’Emmaüs « ressasser » notre colère, notre incompréhension, notre peine et loin de moi l’idée de vous dire : « passez à autre chose ! » Ce n’est pas si simple !
Mais, je sais aussi qu’à travers les duretés de l’existence il y a aussi des traits de lumière, des gestes d’amour et de tendresse qui se multiplient, de belles initiatives qui se prennent.
Alors si nous échangions ces « bonnes nouvelles » parce qu’après tout nous sommes dans le temps de Pâques et la dynamique de la Résurrection poursuit son œuvre dans le monde comme dans nos vies !
Père Stéphane Aulard.

Chers paroissiens de ND de Vincennes,

Comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire : Nous vous manquons peut-être ; mais vous, vous nous manquez vraiment ! Alors nous vous invitons à l’eucharistie dominicale à 9 heures 30 !
Je sais que ça fait tôt et que certains parmi vous sont habitués à venir soit le samedi soir à 18 h et aiment ensuite regarder la messe télévisée le dimanche matin sur France 2. D’autres apprécient de se retrouver en famille à 11 h le dimanche : les poussettes, les trottinettes ont leur plac ; les bébés s’expriment et nous sommes nombreux ! D’autres encore privilégient le dimanche soir ce qui leur permet de dormir le dimanche matin après le bon dîner du samedi soir entre amis ; Plusieurs font du jogging au Bois de Vincennes ou préparent un bon déjeuner familial : à 18 heures, i est temps de retrouver « NDV » pour bien finir la semaine ou plutôt pour bien commencer la nouvelle semaine avec parfois les jeunes musiciens et chanteurs…

Pendant tout ce temps de confinement, les prêtres – à la demande de plusieurs d’entre vous et aussi parce que nous sommes bien d’accord tous les quatre- ont décidé de célébrer à 9 h 30 à huis clos comme cela nous est demandé : croyez bien que ce n’est pas facile de commencer par fermer les portes, mais c’est ainsi.

Nous rouvrons les portes une heure plus tard pour laisser ensuite l’église accessible à la prière de tout un chacun toute la journée.

Beaucoup d’entre vous au cours de leur sortie quotidienne s’arrêtent dans l’église pour prier devant le Saint Sacrement ou dans les bancs de la nef. J’en ai vu plusieurs d’entre vous en train de parcourir les lectures bibliques du jour : CONTINUEZ !

Nous, de notre côté et en toute simplicité nous souhaitons garder le contact avec vous via une vidéo que vous pouvez trouver sur le site Internet  ou sur la page Facebook de la paroisse. La chaîne YouTube permet aussi de trouver la messe dominicale que nous assurons maintenant depuis des semaines.

Je veux ici rendre hommage à notre séminariste Benoît qui en assure la prise de vue et à toutes celles et tous ceux qui vous font parvenir cette vidéo : Maguelone, Paul-Marie, Claire, Anne entre autres.

Chaque dimanche notre secrétaire Véronique prépare la feuille paroissiale sur laquelle vous trouvez lectures et chants qui facilitent la participation.

Pendant la Semaine Sainte les chantres en nombre réduit ont repris un peu de service a capella pour donner un peu plus de relief et de joie à ces messes. Nous espérons que tous apprécient ces efforts.

Notre sacristain David est celui qui vous représente tous et toutes ! notre effectif dans la grande église n’excède jamais donc 8 ou 9 personnes gardant les bonnes distances recommandées !

Rien ne remplacera jamais la messe en direct et la possibilité d’y communier, je le sais mais en temps de crise, de confinement, approfondissez votre lien au Christ dans la prière et l’écoute de sa Parole et espérons que nous nous retrouverons dans la communion fraternelle renouvelée.

En attendant, que la communion des saints soit pour nous une belle réalité de foi : communion avec ceux qui nous précèdent, les défunts. Communion entre les baptisés. Communion avec l’Eglise tout entière aux quatre coins du monde. Communion avec le monde entier en souffrance ! Plus que jamais, comme le disait Pierre Teilhard de Chardin, la messe est célébrée sur le monde et pour le monde !

Communion avec tous ceux qui s’impliquent dans le combat journalier contre la maladie : les malades eux-mêmes, les soignants et ceux qui les présentent au Seigneur dans la prière.

C’est ce dimanche, le dimanche de la « Divine miséricorde » : tournons-nous avec simplicité et désir vers le Dieu qui fait miséricorde à tous ceux qui s’approchent de lui avec un cœur de pauvre ! Soyons de ceux-là !

Croyez à toute notre affection de prêtres et ensemble restons unis dans le Seigneur !

Père Stéphane AULARD avec les Pères Serge ODJOUSSOU, Vincent SCHLATTER, Jean-Marie SORO.