Dimanche des Rameaux – B 24 mars 2024

Marc 14, 32–42.15, 34-3

Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier. » Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez. » Allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, s’il était possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait : « Abba… Père, tout est possible pour toi. Éloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller seulement une heure ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » De nouveau, il s’éloigna et pria, en répétant les mêmes paroles. Et de nouveau, il vint près des disciples qu’il trouva endormis, car leurs yeux étaient alourdis de sommeil. Et eux ne savaient que lui répondre. Une troisième fois, il revient et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait ; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici qu’il est proche, celui qui me livre. » (…)

A la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » L’ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu’il appelle le prophète Élie ! » L’un d’eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d’un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! »


Chers Frères et Sœurs,

Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! Ce n’est pas un juif fervent, ni un disciple, ni un apôtre, ni Pierre qui parle ainsi au pied de la croix de Jésus, mais bien un païen, un centurion romain, un de ceux qui viennent de le crucifier.

Chaque année, la liturgie nous fait entendre le récit des dernières heures vécues par Jésus et sa mort infâme sur la croix. Un récit qui culmine avec cette mort : Jésus, poussant un grand cri, expira. Les apôtres, qui avaient pourtant suivi Jésus depuis le début de sa mission, se sont tous volatilisés, tels des moineaux, quand le danger s’est fait tangible. Judas trahira Jésus par un baiser et pour quelques pièces. Pierre, après avoir déclaré un indéfectible attachement à son Seigneur, le reniera. Peu avant, avec Jacques et Jean déjà, il n’avait pas eu la force de veiller une heure. Et de tous les autres, il ne sera même plus question. C’est dans la plus grande solitude que Jésus, poussant un grand cri, expira.