Veillée pascale – B – Samedi 30 mars 2024

Baptême d’Alexandra, Alexandra, David, Élise, Monique, Pauline et Thana
Notre-Dame de Vincennes

Marc 16, 1-7

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” »


Chères Alexandra, Alexandra, David, Élise, Monique, Pauline et Thana,
chers Parrains et Marraines,
Frères et Sœurs bien aimés, chers Amis,

Marie Madeleine, Marie et Salomé, trois femmes, se rendent au tombeau au lever du jour. Ces femmes avaient accompagné Jésus jusqu’à son dernier souffle, vendredi, au pied de la croix, témoins impuissants d’une souffrance tragique. Ces mêmes femmes ne renoncent pas à l’amour et se rendent les premières au tombeau, dimanche, lendemain du sabbat, pour embaumer le corps de celui que la mort venait d’engloutir. Elles se sont levées de grand matin. C’était le premier jour de la semaine. Elles ignoraient que ce serait le premier matin des temps nouveaux, matin d’un jour qui changerait le cours de l’histoire des hommes, un jour où la victoire de la vie signerait à jamais l’anéantissement des forces de mort.

Tels Marie Madeleine, Marie et Salomé, vous aussi Alexandra, Alexandra, David, Élise, Monique, Pauline et Thana, aujourd’hui, vous êtes venues ici. Par le baptême et la confirmation, vous accompagnerez comme elles Jésus, le Christ, jusqu’à cet endroit où avec sa résurrection, il se donne en partage à chacune, à chacun, par la vie en plénitude, la vie éternelle. Pour vous aussi commence cette nuit une vie nouvelle, la vie qui ne finit pas.
Trois fois, Jésus avait annoncé sa mort et sa résurrection. Cela n’a pas suffi à convaincre les disciples. Aussi les femmes cherchent-elles maintenant à embaumer un cadavre. Pour elles, Jésus est dans un tombeau, un lieu où celui qui entre ne sort jamais. Une pierre, une très grande pierre, dit l’Évangile, obstrue l’endroit où l’on a déposé celui en qui elles avaient tant espéré. Une pierre, pour étouffer l’espérance. Si personne ne les y aide, elles n’auront plus qu’à compter sur leurs propres forces pour rouler cette lourde pierre.

Alors elles lèvent les yeux et regardent vers le haut. Ce qu’elles voient, c’est qu’avant qu’elles arrivent, la pierre a déjà été roulée. Elles entrent dans le tombeau. Elles pensaient y trouver Jésus mort, et un jeune homme vêtu de blanc les attend. Elles se rendaient à une tombe, et elles entendent une Parole de vie : Ne vous effrayez pas, Jésus de Nazareth, le Crucifié, il est ressuscité, il n’est pas ici.

Cette nuit, Alexandra, Alexandra, David, Élise, Monique, Pauline et Thana, la grâce du baptême fait éclater pour vous aussi les grosses pierres qui condamnent l’entrée de nos cœurs : le Seigneur de la vie vient habiter les cœurs et libérer l’espérance. Une espérance, non pas un optimisme de circonstance, mais bien un don divin, une grâce qui illumine toute la vie d’une lumière qui, même en pleine nuit, ne s’éteint pas. Quelle que soit la tristesse qui viendrait un jour vous habiter, cette espérance vous sera toujours donnée, car nos croix débouchent désormais sur la résurrection.

A présent, Jésus nous attend, chacun, chacune, en Galilée. La Galilée, pays d’origine de Jésus et des disciples. Là où ils vivaient. Là où ils s’étaient rencontrés. Nous aussi, Jésus nous renvoie là où nous vivons et où nous le rencontrons, pour porter cet irrésistible appel à l’amour à tous nos frères, les hommes, les gens les plus divers, en toutes nos Galilée. Si nous ne le faisons pas, nous que le Seigneur a touchés, qui le fera, en ce monde où la mort semble souvent l’emporter ?
Oui, voilà bien la plus grande annonce que l’histoire des hommes ait entendue : Il n’est pas ici, il est ressuscité. Jésus nous attend comme il attendait les femmes, pour nous rendre participants de sa vie et du salut qu’il veut donner à tous. Une invitation qu’il adresse à toi Alexandra, Alexandra, David, Élise, Monique, Pauline et Thana, à toi aussi qui a franchi la porte de cette église pour suivre la flamme du Christ.

Ne la laissons pas s’éteindre !

Amen Alléluia !
Père Marc.